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Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper

 :: 

Area of Los Angeles

 :: Santa Monica
Dim 24 Mar - 17:25
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.

Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper Mr35ae

Mercredi 15 août. Le soleil frappe les locaux de Lockwood Inc de ses rayons. Il fait une chaleur étouffante à l'intérieur tandis que tous s'activent. Un dossier épineux est au centre de l'attention de tous depuis quelques jours déjà et chacun se démène pour gérer au mieux ce dernier avant que leur employeur ne perde patience. Mais aujourd'hui, rien ne saurait perturber Duncan qui, vétu d'un simple jean et d'une chemise blanche légèrement ouverte, avait un rendez-vous de la plus haute importance aujourd'hui même. Un client chinois mécontent ? Un allemand difficile à convaincre? Rien de tout cela. Rien que ne concerne l'entreprise. Le jeune PDG avait rendez-vous avec une femme qu'il n'arrivait pas à percer véritablement à jour et qui, contre tout attente, lui avait résisté. Jamais encore il n'avait essuyé de refus lorsqu'il avait proposé un poste au sein de son entreprise, pas même lorsque le travail en question était inintéressant. La donne changerait après leur rendez-vous. La rolex de Duncan indiquait 14h15, s'il voulait être à temps à son rendez-vous il devait partir à l'instant. Il prit alors son jeu de clés, son iphone et quitta son bureau sans même accorder un regard à sa secrétaire, se contentant de lui lancer à la volée:

- Je m'en vais. Je ne reviendrais sans doute pas. Si John veut me contacter, il sait où me joindre.

La jeune femme lui répondit quelque chose mais Duncan était déjà trop loin pour l'entendre. Dans l'ascenseur, son imagination vogua vers toutes ces fois où il avait troublé plus d'une de ses employées ou même de ses clientes, non pas qu'il profitait de sa condition mais il avait ce charme auquel peu de femmes ne peuvent répondre, un charme presque insolent. Enfin les portes s'ouvrir et après avoir signé un papier à la volée, quitta les locaux de la Lockwood Inc.

Garé non loin son chauffeur l'attendait au volant de la Audi R8 personnelle de l'entrepreneur. C'était une homme d'une trentaine d'années grand et massif, qui était chargé d'assurer la protection de Duncan entre autre mais qui avait aussi d'autres assignations plus extravagantes. Ryan était l'homme à tout faite en somme. Mais ce qu'appréciait particulièrement son patron était sans nulle doute sa discrétion et son professionnalisme. La plupart du temps, monsieur Lockwood n'avait pas besoin de préciser ce qu'il voulait, Ryan anticipait. Aussi sans un mot, l'homme adressa un hochement de tête à son patron et la voiture s'élança en direction de Santa Monica. C'était une voiture aussi agréable d'un point de vue conduite que confort, sans doute l'un de ses véhicules préférés de tout le parc de voitures de luxe qu'il possédait.

La voiture s'immobilisa enfin en face du café où Duncan avait ses habitudes. C'était un endroit simple mais branché, décoré avec goût. L'ensemble du personnel connaissait monsieur Lockwood et le soignait particulièrement. C'était une clientèle qu'on aimait garder jalousement, d'autant que les pourboires étaient toujours au rendez-vous. Du regard l'homme balaya l'endroit et repéra enfin l'objet de sa venue: l'une des jeunes femmes les plus culottées qu'il ait rencontré. D'un pas félin, il se dirigea vers sa table, située dans un coin du café côté baie vitrée sans doute pour observer les anges déambuler dans la rue.

- Mademoiselle Harper. C'est un plaisir.

Il lui tendit sa main fraîchement manucurée. Sans faire l'apogée du mouvement métrosexuel, c'était un homme soigné qui aimait se mettre en valeur. De sa musculature à sa pilosité, tout chez lui était calculé au millimètre près pour rendre folle de lui toute femme qui croisait son regard. Son interlocutrice la saisit avec délicatesse provoquant un nouvel élan d'électricité entre eux. Il s'installa face à elle, souriant légèrement plus pour lui-même que pour Ivy. Même s'il feintait de résister, il était indéniable qu'il y avait quelque chose entre eux mais ces sentiments étaient encore confus dans l'esprit du PDG qui n'avait cessé de vouloir la connaître d'avantage depuis leur première entrevue. Le patron du café en personne vint à leur table s'occuper d'eux. Manifestement il ne faisait pas encore assez confiance à son neveu qui travaillait pourtant là depuis quelques mois.

- Monsieur Lockwood. Mademoiselle. Que puis-je vous servir?

Il porta successivement son attention sur chacun d'eux, particulièrement sur jeune femme, qui à toute évidence devait être à son goût. L'homme affichait un air béat d'admiration auquel Duncan mit aussitôt un terme en lui lançant un regard noir désapprobateur. Il n'était pas disposé à partager sa délicieuse invitée.

- Un stretto s'il vous plaît.

Il porta alors son attention sur Ivy.

- Et vous prendrez... ?

Lockwood avait pour habitude d'imposer ses choix aux autres mais cette fois-ci il décida de rester neutre. Tout du moins pour le moment.
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Dim 24 Mar - 19:12
En cette période d’été sur la côte ouest des Etats-Unis, la chaleur était presque insupportable. Enfin, si on avait l’occasion de se prélasser au soleil, sur une plage de Beverly Hills en écoutant de la musique et en buvant des cocktails, elle devenait tout de suite plus surmontable, mais quand on passe sa journée enfermée dans un bureau à trier des papiers, écrire des résumés de livres, certes intéressants, mais sous l’œil avide d’un patron bien trop démonstratif, le tout dans une jupe fourreau et un petit caraco crème, on ne peut qu’être exaspéré de voir ce beau temps à travers les baies vitrées de l’établissement CWE. Surtout qu’Ivy, bien que très sexy dans cette jupe et ce petit haut, se sentait beaucoup plus à l’aise dans son jean préférée. Lors de sa pause déjeuner, la jeune femme en profite pour se prélasser quelques minutes au soleil, sur un banc près de son habituel café où elle déjeunait. Cependant, son esprit ne quittait pas la CWE, les livres, les résumés, la réunion de 13H à laquelle elle devrait se contenter de prendre des notes, alors qu’elle adorerait prendre la parole pour donner son avis de temps en temps et enfin ce patron, Evan, qui ne cessait de lui faire comprendre bien trop explicitement qu’Ivy était à son goût et qu’elle aurait sans doute plus de responsabilités si elle acceptait un rendez-vous avec lui – comprenez, coucher avec lui. Cet homme la répugnait, et si son avenir n’était pas en jeu, elle aurait sûrement castré cet homme depuis un moment. Mais elle voulait que ce stage se passe bien, alors elle souriait et refusait poliment.

- Ivy ? Pourrais-tu me photocopier ces documents s’il-te-plaît ?
- Bien sûr, Monsieur Jameson, ce sera fait.

- Que fais-tu cet après-midi ? Tu finis plus tôt, nous pourrions aller nous rafraîchir de cette chaude journée.
- Désolé, j’ai déjà quelque chose de prévu. Et je ne pense pas que ça soit approprié, Monsieur.

- Appelle-moi Evan, s’il-te-plaît.


Mais la jeune femme ne répondit pas et s’éloigna sans le regarder. Quand comprendrait-il que non, Ivy ne coucherait pas avec lui.

14H ; Ivy entre à l’intérieur du café dans lequel elle a donné rendez-vous à l’un des plus riches PDG des Etats-Unis, et accessoirement, l’un des hommes les plus sexy qu’elle ait eu l’occasion de rencontrer : Duncan Lockwood. Ivy avait eu le plaisir de le rencontrer alors qu’elle était à la recherche d’un stage, et l’entretien avait été des plus étranges, la jeune femme ressentait une émotion qui ne lui avait jamais été permis de ressentir. Elle n’arrivait pas à se concentrer, balbutiait et ne pouvait détacher son regard de cet homme, qui lui semblait tout à fait à l’aise et amusé de la situation. Au final, Ivy avait été acceptée au sein de Lockwood Inc. mais avait refusé le poste de peur de se sentir mal à l’aise et surtout elle ne se sentait pas capable de croiser son patron tous les jours.

Assise à une table accolée à la baie vitrée, dans un coin du café, Ivy était dans ses pensées, elle regardait les gens s’affairés dans la rue ensoleillée de Santa Monica. Elle adorait ce quartier de Los Angeles, dans lequel elle vivait depuis l’obtention de son diplôme avec sa meilleure amie Adria. Soudain, une voix suave la tira de ses pensées, elle sursauta légèrement à l’annonce de son nom de famille, et planta son regard dans celui du bel apollon qui venait de faire son entrée dans le café. Après une seconde, elle tendit sa main pour serrer celle de Monsieur Lockwood, et cette même tension qu’elle avait ressenti lors de leur première rencontre fit son apparition. Ivy jeta un coup d’œil autour d’elle, toutes les femmes se trouvant à l’intérieur de l’établissement avait le regard rivé sur le brun aux yeux bleus. Et Ivy les comprenait, une bouffée de chaleur l’envahit, elle sentit le rouge lui monter aux joues, elle retira donc furtivement sa main de celle Duncan. Même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu cacher ses sentiments. Elle se tortilla sur sa chaise tandis que Duncan prenait place en face d’elle. Soudain, sorti de nulle part, un homme se posta devant leur table.

- Monsieur Lockwood. Mademoiselle. Que puis-je vous servir?

Ivy sentit le regard insistant de cet homme, mais elle évita de le regarder. La jeune femme n’avait jamais pu concevoir être attirante, elle ne comprenait donc jamais quand un homme la draguait.

- Un stretto s'il vous plaît. Et vous prendrez… ?
- Un thé, s’il vous plaît. English Breakfast.


Ivy porta son regard sur le serveur et lui sourit. Lorsqu’il prit congé, en lui rendant son sourire, Ivy reporta son regard sur Duncan, qui la fixait. Elle s’empourpra une fois de plus.

- Donc, Monsieur Lockwood, en quoi mon avenir dans l’édition pourrait-il vous intéresser ?


Ivy n’y allait pas par quatre chemins. Après tout, c’est la raison pour laquelle il avait souhaité la revoir, comme il l’avait indiqué sur le mot qu’il avait glissé à l’intérieur de son diplôme. La jolie brune arqua un sourcil, curieuse de connaître la réponse de Duncan, et se mordit la lèvre inférieure, signe de stress chez elle.
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Dim 24 Mar - 20:55
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.

Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper Mr35ae

L'effet qu'il faisait à la gente féminine avait toujours fasciné Duncan. Lui qui avant ses dix-huit, avait obtenu plus de faux numéros que de numéros sur sa carte bleue, avait vu la situation se retourner lorsqu' épaulé de son ami Noah, il avait pris sur lui et changé du tout au tout pour devenir l'homme assuré et incroyablement sexy qu'il était aujourd'hui. Le binôme était efficace et si une demoiselle ne tombait pas dans les bras de l'un, elle succombait aux charmes de l'autre, bien qu'entre nous Duncan détestait qu'on lui préfère son ami, aussi cher lui soit-il.

Il ne fut pas surpris de voir se tortiller ainsi son interlocutrice. Dans son bureau déjà, cette dernière l'avait osculté du regard de la tête aux pieds et il aurait mis sa main à couper que l'imagination d'Ivy avait été aussi fertile que la sienne. Mais pourquoi luttait-elle? D'où venait cette volonté qui l'animait, elle qui semblait si peu confiante? Cette femme était un véritable paradoxe.

- Vous n'aimez pas le café? S'étonna t-il lorsque mademoiselle Harper commanda un thé. Cela devrait pourtant vous être utile, compte tenu de votre nouveau poste. Jameson n'a pas la réputation d'être très charitable avec ses nombreuses assistantes et vos nuits doivent être courtes. L'entrepreneur appuya longuement la fin de sa phrase pour mettre en garde la jeune femme.

*Peut-être même le seront-elles d'avantage encore dans les jours qui vont suivre qui sait*

A cette idée, il esquissa un léger sourire, si bref que son interlocutrice avait peu de chances de l'avoir saisi au passage. Il fallait reconnaître que la brunette ne manquait pas de charme et fou serait l'homme qui ne poserait pas son regard sur elle. Nul doute que le sérial loveur de la CWE l'avait remarquée au premier coup d'oeil. Peut-être même l'avait-il embauchée sur ce seul critère.
Même si les deux hommes ne se connaissaient pas personnellement, Duncan savait tout de l'éditeur qu'assistait Ivy. Il avait en effet la fâcheuse manie de demander des dossiers très précis sur des personnes auxquelles il s'intéressait particulièrement. Jamais on ne contestait ses ordres, monsieur Lockwood étant totalement fermé aux contestations. Grâce à ces méthodes peu scrupuleuses et peu respectueuses de la vie privée d'autrui, il avait appris que chacune des assistantes de l'éditeur de la CWE était restée peu de temps et partie pour des raisons évasives. Elles avaient toutes plus ou moins le même profil: de jolies brunes dont l'âge n'excédait jamais les trente ans, brillantes mais ayant peu d'expérience dans le monde du travail.

*Donc prêtes à faire n'importe quoi pour avoir les faveurs de Jameson*

La seule qui dérogeait à la règle était la cousine d'Evan qu'il avait embauchée le temps qu'elle trouve autre chose. A priori travailler en famille n'était pas vraiment son truc. Ca l'empêcherait de profiter allègrement de son pouvoir.

Lockwood reporta son attention sur son invitée. Elle était vraiment sexy dans cette jupe fourreau et ce petit caraco crème. Et... bordel. L'électricité envahit la pièce à nouveau. Dévorée par le stress, Ivy se mordillait la lèvre inférieure, petit détail érotique mais qui avait le don de troubler profondément l'entrepreneur. D'autant plus quand ces lèvres allaient de paire avec une belle femme.

- Arrêtez de vous mordiller ainsi les lèvres mademoiselle Harper, articula t-il lentement mais sur son ton autoritaire qui avait solidement forgé sa réputation de maniaque du contrôle.

Le patron du café arriva enfin avec leurs boissons et les déposa devant eux. Sentant la faim gronder en lui, Duncan décida de jouer la carte de la gourmandise:

- Avec ceci je vais vous prendre un muffin aux deux chocolats.

Sur ces mots, l'homme tourna les talons et partit compléter la commande de monsieur Lockwood. Il ouvrit le sachet de sucre déposé dans la soucoupe et en versa la moitié du contenu dans sa tasse. Après avoir bien mélangé le tout, il porta le breuvage à ses lèvres. Exquis à souhait.

- Fort et légèrement sucré comme je les aime.

Il reposa sa tasse et porta un regard suave sur Ivy qui était appliquée à préparer son thé à sa manière. Il s'éclaircit la gorge puis reprit:

- Eh bien déjà, sans vous offenser je ne pense pas que la CWE soit une bonne chose pour votre carrière. Tout du moins pas en travaillant pour Jameson. Votre professeur de lettres modernes et moi avons longuement discuté lors de la remise des diplômes, vous êtes à priori une femme brillante mais je doute que ce soit pour cette raison qu'on vous ait accordé le poste que vous occupez. Je pencherais plutôt pour cette jupe qui met singulièrement vos jambes en valeur, acheva t-il tout en appuyant un peu trop son regard sur les concernées. Lorsque Duncan remarqua que la jeune femme l'observait étrangement, il reprit ses esprits. En définitive, votre place n'est pas là-bas et même si Lockwood Inc n'est pas spécialisée dans l'édition, un stage chez nous vous aurait bien plus appris que dans n'importe quelle boîte de L.A. Ce n'est pas pour rien que j'ai des milliers d'employés à mes ordres. Des milliers de personnes dont mon talent leur assure d'avoir de quoi vivre convenablement et sans se poser trop de questions. Qu'avez-vous à dire pour votre défense mademoiselle Harper?

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Lun 25 Mar - 9:55
Durant vingt-trois années, Ivy n’avait jamais ressenti de sensations comme tout ce qu’elle avait pu ressentir jusqu’au jour d’aujourd’hui. Elle tentait tant bien que mal de démêler tous ces sentiments inconnus, en essayant de rester stoïque face au sourire charmeur et regard brûlant de ce cher Lockwood. Pourtant, cette tâche s’avérait bien difficile. Certes cet homme était sûrement le plus charmeur et sexy qu’elle avait rencontré, mais il était d’une telle arrogance qu’elle ne pouvait s’empêcher de rester méfiante.

La jeune femme avait toujours eu un côté réservé, certes elle savais s’amuser, mais contrairement à sa sœur jumelle ou à sa meilleure amie, elle préférait passer une soirée chez elle, le nez dans ses bouquins plutôt que de se retrouver dans une boîte de nuit, entourée de personnes qu’elle ne connaît pas et complètement ivre. C’est sans doute pour cette raison que son expérience en matière de relation avec un homme est réduite à néant. Certes, elle a bien échangé un baiser avec Adam, son amoureux en école primaire, mais depuis, elle repoussait sans cesse tous les prétendants qui s’approchaient d’elle. C’était une perte de temps, ils finiraient par la décevoir un jour ou l’autre. Et puis, vint le temps des études, de l’université et bien qu’elle participait à quelques fêtes avec Adria, qui était responsable de la plupart des évènements qui se déroulaient sur le campus, elle n’a jamais trouvé un homme qui lui plaisait assez pour envisager quelque chose, ou bien elle ne remarquait même pas qu’elle se faisait draguer. Etonnant pour une fille aussi mignonne.

- Non, je préfère de loin le thé. Je préfère les choses douces, en général. La jeune femme s’interrogea intérieurement, apparemment, lui préférait les choses corsées. Elle se sourit à elle-même. Puis, elle fronça les sourcils et leva son regard pour le planter dans les beaux yeux bleus du jeune homme. Je ne me rappelle pas avoir mentionné le nom de Jameson ou même de la CWE, comment savez-vous que je travaille pour lui ?

C’était peut-être un psychopate, après tout le fait qu’il soit le célibataire le plus convoité des Etats-Unis, mais aussi l’un des hommes le plus riche du continent ne le protégeait pas de la folie. Ivy secoua légèrement la tête pour chasser cette idée absurde de son esprit. Mais après tout, il s’était peut-être renseigné par simple curiosité étant donné qu’elle avait refusé le poste dans son entreprise, il voulait simplement savoir pour quelle entreprise avait-elle penché, juste parce qu’il était patron. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien imaginer ? Qu’il était sous le charme et qu’il avait entamé des recherches pour connaître Ivy ? Mais bien sûr.

Mais il fallait avouer qu’il avait raison. Jameson était bien exigeant, mais pas de la bonne manière. D’un point de vue professionnel, il n’avait rien à reprocher à Ivy, c’est certain, elle exécutait toujours ses tâches correctement et tout était toujours prêt à temps, mais d’un point de vue personnel, la jeune femme s’efforçait de mettre en place des barrières, puisqu’il lui faisait sans cesse des avances. Pourtant, elle était certaine de pouvoir tenir le coup et le repousser gentiment jusqu’à la fin de son stage, il se lasserait bien et trouverait une autre proie.

Lorsqu’il lui demanda, Ivy cessa immédiatement de se mordre la lèvre. Elle oubliait toujours qu’elle faisait ça en cas de stress. Elle se sentit rougir une fois de plus, et sauvée par le patron du café qui leur apporta leurs boissons, elle commença son rituel avant de boire son thé. Elle laissa le sachet de Twinnings quelques secondes à peine dans l’eau brûlante, elle préférait quand le thé n’était pas trop fort, puis elle enroula le sachet et le posa sur la soucoupe, puis reporta son attention sur son interlocuteur qui commanda un muffin en plus. Ivy observa le patron s’éloigné.

- J’ai cru comprendre que vous avez vos habitudes dans ce café. Vous venez souvent à Santa Monica ?

Bien sûr, habitudes ou non, Ivy se doutait bien que personne ne lui refusait rien, peu importe l’endroit. On ne refuse rien à Duncan Lockwood. Mais Ivy n’était pas comme les autres, ce jeune homme avait beau être incroyablement beau, riche à souhait et très influent, elle n’en revenait pas de ce qu’elle venait d’entendre. Premièrement, il insinuait qu’elle n’était pas à sa place à la CWE. Mais pour qui se prenait-il ? Il ne la connaissait pas, et ne sait rien d’elle. Commet peut-il se permettre de penser savoir ce qui est bon ou non pour elle. Deuxièmement, il a parlé à son professeur de lettres modernes ? Mais sérieusement, c’est un vrai psychopathe ! Et troisièmement, il insinue qu’elle n’a été embauché que pour son physique ?! Là, il va trop loin. Quelle arrogance. Là, en cet instant, il l’énervait plus qu’autre chose. Ivy fronça les sourcils et sa réponse ne se fit pas attendre.

- Je pense que ma carrière dans l’édition ne regarde que moi et je ne vois pas en quoi mon avenir professionnel peut-il vous inquiéter. Je veux bien comprendre qui vous ayez été vexé que je refuse un poste dans votre entreprise, apparemment on en vous refuse rien, mais vous n’aurez aucun mal à trouver une stagiaire, et qui plus est, ça pourra être une personne qui correspond à vos attentes, étant donné que votre domaine ne relève en aucun cas de l’édition. De plus, je préférais rejoindre une entreprise indépendant, pour apprendre plus de choses. Et toc, Ivy ne se dégonflerait pas. Et c’est exactement parce que vous avez des milliers de personnes sous vos ordres que je ne souhaitais pas être une petite nouvelle arrivante à qui on ne porte aucune attention et qui ne sert qu’à aller chercher les cafés. Bref, votre talent servira à une autre personne que moi, Monsieur Lockwood.

Le patron du bar les interrompit quelques secondes, le temps de déposer le muffin devant le jeune homme qui le remercia d’un signe de tête, sans jamais décrocher son regard de celui de la jolie brune. Apparemment, il était surpris qu’Ivy ait osé lui répondre de la sorte. Son regard insistant devint gênant, Ivy croisa le jambes, relevant légèrement sa jupe.

- Mais vous ne m’avez pas demandé de venir ici simplement pour me convaincre de rejoindre vos bureaux, n’est-ce pas ? Vous avez suffisamment d’entretiens d’embauches pour avoir un harem autour de vous, alors que puis-je faire pour vous ?
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Lun 25 Mar - 16:56
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.

Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper Mr35ae

« Je ne me rappelle pas avoir mentionné le nom de Jameson ou même de la CWE, comment savez-vous que je travaille pour lui ? »

Ces mots laissèrent Duncan dubitatif. Il arrivait parfois en effet que les interlocuteurs du jeune homme ne cherchent pas à savoir d’où il tirait toutes ces informations les concernant.

1) parce qu’ils savaient qu’il avait le bras long et qu’il était très susceptible
2) parce que dans le fond la vérité leur aurait sans doute fait peur

Toujours est-il que même s’il en avait parfois l’allure, l’entrepreneur n’avait rien d’un psychopathe. Il avait simplement cette soif de tout savoir sur les personnes qu’il rencontrait, pas toujours par intérêt mais simplement parce qu’il ne faisait confiance à pratiquement personne. Aussi, il allait chercher les informations à la source avec un naturel parfois déconcertant pour ses interlocuteurs.

- En effet, vous ne l’avez pas fait. Disons simplement que j’ai de bonnes sources. Et je n’hésite jamais à les employer, surtout en ce qui concerne les personnes aussi difficiles à cerner que vous l’êtes mademoiselle Harper., répondit-il tout en soutenant le regard d’Ivy.

L’audace dont faisait preuve la jeune femme n’avait de cesse d’attiser sa curiosité. Elle était si différente de toutes ces femmes qui lui obéissaient au doigt et à l’œil et qui mesuraient chacun de leurs mots afin de ne pas subir son courroux. Au contraire, la personne qui lui faisait face semblait totalement s’en ficher. Avait-elle simplement idée de l’étendue du pouvoir de Lockwood sur la ville de Los Angeles ? S’il le voulait, la CWE lui appartiendrait suite à un simple coup de fil, s’il était cruel il pourrait s’arranger pour que l’entreprise n’ait plus besoin des services de Jameson et par extrapolation de mademoiselle Harper. Mais ce n’était pas dans ses intentions. Agir ainsi n’aurait servi les intérêts de quiconque et surement pas les siens. Il chassa donc cette idée de son esprit, reportant toute son attention sur sa charmante invitée. Elle avait une façon bien à elle de préparer son thé, assez peu conventionnelle à vrai dire, ce qui ne manqua pas de faire légèrement arquer les sourires du PDG qui se délectait de cette nouvelle entrevue.

« J’ai cru comprendre que vous avez vos habitudes dans ce café. Vous venez souvent à Santa Monica ? »

Ses habitudes ? Pour sûr. C’était l’un de ses cafés de prédilection, l’endroit où il se rendait parfois avec son collègue Noah après une journée de travail harassante, ou lorsque sa sœur cadette : Lily Lockwood devait repartir de chez lui à une heure matinale. Tous deux s’arrêtaient alors ici car il savait qu’en grande amatrice de mets sucrés, elle raffolait des succulents muffins servis ici. De surcroît, Santa Monica était l’endroit où quelques années plus tôt, Duncan avait décidé de déposer ses valises. C’était le cadre qui lui avait plu, et aidé d’un jeune architecte talentueux et d’une décoratrice d’intérieur chevronnée, il avait entièrement repensé le loft qu’il avait acquéri. Le critère sur lesquel il était intraitable ? La luminosité. Il aimait les espaces ouverts et les grandes baies vitrées qui lui laissaient contempler à loisir l’environnement extérieur.

- Pour sûr. J’y ai mon loft, répondit-il avec un léger sourire, provoqué par une plaisanterie connue de lui seul. Lockwood savait pertinemment que cette information déstabiliserait probablement son interlocutrice, que selon sa source vivait également à Santa Monica. Le fait qu’ils ne s’étaient jamais croisé tenait simplement du miracle.

Tout à coup la conversation prit une tournure inattendue. Ivy le défiait à nouveau.

- Edition, commerce, journalisme… Les rouages principaux restent les mêmes mademoiselle Harper. Et comme vous le savez j’ai le bras long, les personnes dont le travail me satisfait peuvent bénéficier de cet avantage et trouver de bons postes ailleurs grâce à leurs seules compétences et non à la profondeur de leur décolleté ou la circonférence de leur pénis, répondit-il sur un ton de défi tout en insistant sur la fin de sa phrase, bien conscient que la jeune femme riposterait. Les intentions de Jameson étaient peu louables, et l’idée même que ses mains puissent se poser sur ce corps sublime… L’entrepreneur balaya d’un revers de la main cette idée sordide .

La tension montait peu à peu entre eux, Ivy se montrait particulièrement courageuse. Aurait-elle agit de la même manière si elle savait quels noirs desseins Duncan avait en lui ? Probablement pas, aussi téméraire soit-elle. Ainsi soit-il, si miss Harper souhaitait le défier, autant faire bien les choses :

- S j’avais tenu à voir ce que vous valiez en tant que tapisserie, je vous aurais invitée à venir préparer le café chez moi pas à en prendre un à l’extérieur. Ne vous sous-estimez pas ainsi Ivy.

Ce n’était pas un conseil qu’aurait pu lui donner un ami, c’était une obligation. Duncan avait toujours éprouvé une répugnance certaine pour les filles qui se dévalorisaient ainsi alors qu’elles avaient tout pour plaire. Malgré tout, la confusion s’installait dans l’esprit du jeune homme qui était plus que troublé par ce regard, ces lèvres et même cette petite mine boudeuse qu’elle affichait désormais .
Lorsque le patron du café revint avec le muffin, il lui adressa un bref signe de la tête sans lâcher du regard son interlocutrice. La gêne de cette dernière était comme un détonateur. Pour réfréner ses pulsions, entreprit de décoller délicatement le papier entourant le muffin tout en l’écoutant. Il reporta son attention sur Ivy et prit un bout du muffin et le glissa délicatement de la bouche. Les traits de l’homme s’étaient radoucis à l’évocation du pourquoi de ce rendez-vous.

- Je vous ferais apprendre que la séduction est un art dans lequel j’excelle sans faire d’efforts particuliers mais non, je ne suis pas le genre d’homme à ouvrir plus d’un dossier à la fois. Il faudrait pour cela que vous les femmes soyez moins… compliquées. Une seule suffit, acheva t-il.

Il porta un nouveau morceau de son muffin à la bouche. I était vraiment délicieux, chocolat noir et blanc se mêlaient parfaitement l’équilibre parfait. Voyant que le regard de mademoiselle Harper était rivé sur lui, il lui lança d’une voix suave :

- Peut-être désireriez-vous partager ?
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Lun 25 Mar - 18:48
De bonnes sources. Autant dire qu’il doit avoir une équipe au complet capable de découvrir du simple numéro de sécurité sociale aux secrets les plus sombres. Un frisson parcourut le corps de la jeune femme. Ca n’était pas de la peur, bizarrement, aussi bizarre soit le comportement de cet homme, elle se sentait plus en sécurité qu’autre chose. Etrange, elle ne le connaissait pas, c’était aujourd’hui la première fois qu’ils se rencontraient et malgré le fait que cet homme savait beaucoup de choses à propos d’elle, contre son gré, le sentiment qui persistait était la sécurité.

- Et je n’hésite jamais à les employer, surtout en ce qui concerne les personnes aussi difficiles à cerner que vous l’êtes mademoiselle Harper.

Ivy haussa les sourcils, difficile à cerner était sûrement un descriptif qu’elle n’aurait jamais pensé à utiliser pour se décrire. Elle avait plutôt tendance à se considérer comme étant un livre ouvert. Elle avait tendance à s’empourprer pour un oui ou pour un non, elle avait du mal à contenir ses larmes, mais bizarrement lorsqu’elle était en colère, la déception pouvait se lire sur son visage et lorsqu’elle était déstabilisée, elle se mettait à balbutier. Et en plus de ça, elle ne savait pas mentir. Alors, une personne difficile à cerner, surtout pour un homme comme Lockwood, c’était bien difficile à croire.

- Je vais commencer à surveiller mes arrières dans les rues de Los Angeles pour vérifier si un de vos détectives ne me suit pas. Finalement, ce n’est peut-être pas Jameson dont je devrais me méfier.

Ivy haussa en sourcil tout en essayant de contenir un petit sourire, ce qui fit ressortir la fossette qui apparaissait à chaque fois qu’elle souriait ou riait. Bon, c’était un peu étrange de parler de son patron à cet homme mais si elle avait l’occasion de se défouler contre lui cinq minutes, elle ne se ferait pas prier. A l’appartement, Ivy évitait le sujet, car si Adria apprenait que son patron était un pervers et qu’il la harcelait, elle était certaine qu’elle serait capable de débarquer un soir à la boîte pour lui remettre les idées en place.

Si Ivy faisait preuve d’audace et tenait tête à cet homme, intérieurement, elle n’en menait pas large. Mélangée entre un sentiment qui lui disait qu’elle avait envie de sauter sur cet homme en cet instant même, au milieu de ce café, et un autre sentiment qui lui disait qu’il avait bien besoin d’une personne qui lui tienne tête et qui lui montre que non, tout n’est pas acquis. Du coup, elle ne savait pas tellement comment se comporter, elle était tout simplement intimidée. Cet homme pouvait sûrement tout avoir, sans même lever le petit doigt, il était le PDG de sa propre entreprise, elle, n’était seulement qu’une petite assistante dans une maison d’édition indépendante, elle apportait les cafés et faisait des photocopies. Il fallait peut-être qu’elle calme légèrement ses ardeurs.

Lorsqu’il lui annonça qu’il habitait également à Santa Monica, Ivy manqua de s’étouffer avec son thé. Elle toussa bruyamment, et attrapa sa serviette pour le placer devant sa bouche. Elle aurait parier qu’un milliardaire comme Duncan Lockwood résidait dans le quartier de Beverly Hills. Que faisait-il à Santa Monica et comment était-il possible qu’ils habitent dans le même quartier sans même se croiser ne serait-ce qu’une fois. Puis, elle se remémora que Duncan Lockwood n’était pas le genre d’homme à se promener dans son quartier, ou à décider d’aller faire ses courses le samedi après-midi, il devait simplement toujours se déplacer en limousine et ne faisait même sûrement pas de courses. Quelqu’un devait le faire pour lui. C’était donc un peu plus compréhensible qu’ils ne se soient jamais croisés. De son côté, Ivy n’avait pas vraiment eu le choix quant au quartier dans lequel elle avait dû vivre, mais elle ne s’en plaignait pas. Santa Monica était vraiment des plus agréables, bordé par la baie. Adria, sa meilleure amie avait hérité de cet appartement de par sa boîte, les deux jeunes femmes ne payaient donc aucun loyer, ce qui n’était pas négligeable lorsque l’on était une simple stagiaire fraîchement diplômée, surtout à L.A. où les loyers ne sont pas donnés.

- Et comme vous le savez j’ai le bras long, les personnes dont le travail me satisfait peuvent bénéficier de cet avantage et trouver de bons postes ailleurs grâce à leurs seules compétences et non à la profondeur de leur décolleté ou la circonférence de leur pénis.
- Je ne doute pas une seule seconde du fait que vous preniez bien soin de votre personnel. Cependant, je ne me sentait pas à ma place au sein de votre entreprise, répondit-elle avec toute l’assurance dont elle était capable de faire preuve. Je ne sais pas si Jameson m’a embauché pour mon décolleté, mais ce que je sais, c’est que j’arriverais à faire mes preuves sans devoir me retrouver allongé sur son bureau, ou bien accroupie dessous, conclut la jeune femme avec un petit sourire entendu.

La tournure de cette conversation était assez inattendue. Parlaient-ils toujours de travail, ou bien d’autre chose ? Tout prenait un sens assez ambigu avec cet homme, même s’il ne le voulait pas. Mais rien n’était laissé au hasard lorsqu’il prenait la parole. Pour sur que chaque syllabe prenait exactement le sens qu’il désirait, chaque mot était choisi consciencieusement. Même lorsqu’il dégustait son muffin aux deux chocolats, il arrivait à rendre la chose sensuelle. C’est pas possible, il jouait avec ses nerfs, il devait la tester.

- J’ai eu le plaisir de remarquer effectivement, que vous n’aviez aucun effort à faire pour que la gente féminine soit subjuguée par vos charmes. Sur ces paroles, Ivy désigna du menton deux femmes d’une trentaine d’années environ, installées non loin d’eux et qui chuchotaient entre elles tout en observant Duncan et Ivy. Un dossier ? Vous avez donc la manie de traiter votre vie professionnelle et sentimentale de la même manière. Intéressant. Les rumeurs à son propos étaient donc sans doute vraies, c’était un véritable maniaque du contrôle. Je pense sincèrement que nous serions moins compliquées si vous, les hommes, nous donnaient l’occasion de l’être moins. Bien que je ne sois pas une experte des relations humaines, j’ai eu l’occasion de le remarquer à plusieurs reprises.

Les relations, Ivy ne connaissaient pas, mais elle avait pu observer les mariages successifs de sa mère, et elle ne supportait pas de voir sa mère pleurer à chaque divorce.

- Peut-être désireriez-vous partager ?
- Non, merci. Je n’ai pas faim.

Le portable de la jeune femme posée sur la table interrompit leur conversation. En parlant du loup, le nom de Jameson s’afficha sur son iPhone. Ivy n’avait aucune envie de décrocher et de devoir répondre à son patron devant Duncan Lockwood qui ne semble pas spécialement l’apprécier. Mais elle n’avait pas le choix, c’était son patron et elle ne souhaitait pas risquer de perdre sa place. Elle s’excusa d’un regard auprès de Duncan et décrocha.

- Oui, Monsieur Jameson, je vous écoute… Mmh… Oui. Non. Je vous ai déjà dit que j’avais quelque chose de prévu cet après-midi. Demain, à la première heure, bien sûr. Ca sera sur votre bureau au plus tôt. Merci, aurevoir.

Ivy raccrocha sans plus attendre et déposa délicatement son téléphone sur la table, en reposant son regard sur son interlocuteur.

- Où en étions-nous ?
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Jeu 28 Mar - 17:39
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.

Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper Mr35ae

- S'il était aussi facile de les détecter, pensez bien que je ne les paierai pas si gracieusement, répondit-il du tac au tac, l'air boudeur ce qui le rendait paradoxalement plus sexy qu'il ne l'était déjà.

C'est dans ces moments-là que le maniaque du contrôle dont le discours autoritaire le faisait prendre dix ans, laissait place au jeune homme bien moins torturé qu'en temps normal, presque ordinaire si on ne tenait pas compte de son compte bancaire au nombre de chiffres affolant. C'était une face qu'il ne montrait que rarement depuis la période de l'adolescence où il avait du s'endurcir d'avantage. Si mademoiselle Harper le suivait dans les dédales de sa folie, il était certain qu'elle lui découvrirait une fragilité insoupçonnée de tous. L'entrepreneur prodige révélait bien des mystères.

- J'ajouterai que si vous éprouviez tant de méfiance que vous le dites pour moi, vous ne seriez pas assise en face de moi dans une tenue si légère et une si bonne mine,
dit-il d'un ton suggestif.

Tandis que la jeune femme tentait de démonter un à un ses arguments, Duncan se contentait de la regarder d'un air pensif. Peut-être avait-elle plus à offrir qu'elle ne voulait l'admettre? Elle, qui semblait si maladroite, si peu confiante en elle-même, affichait ici les caractéristiques d'une femme qui savait où elle voulait aller et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Cet élan de bravoure de sa part la rendit plus attractive encore aux yeux du PDG.

Leur conversation fut brusquement interrompue par la sonnerie de l'iphone d'Ivy. Cette dernière ne semblait pas particulièrement charmée en regardant le nom qui s'affichait sur son écran. Duncan jeta un regard discret dans sa direction mais la jeune femme avait déjà le portable rivé à son oreille. Le regard du PDG se durcit lorsqu'il comprit qu'au bout du fil Jameson harcelait, sans doute pour la énième fois, son assistante pour avoir un rendez-vous avec elle. Lorsqu'Ivy reposa enfin son téléphone, elle reporta son attention sur Lockwood, toujours en proie à ce sentiment de dégoût croissant qu'il éprouvait vis-à-vis du patron de l'éditeur de la CWE.

- Vous insinuiez que ma vie privée et professionnelle n'avaient pas de frontières entre elles. Et que les hommes vous donnaient un tas de raisons d'être compliquées. En l'occurrence le bonobo que vous assistait à oublier de franchir le cap de l'évolution étant donné ses intentions très claires. Peut-être devriez-vous entreprendre vos études sociologiques sur moi, cela me donnerait l'occasion d'amirer ces belles joues s'empourprer à loisir, dit-il tandis que son regard chaud enveloppait la jeune femme. Ses traits s'étaient radoucis, sa voix tendait vers le suave.

Ses pensées furent interrompues par un léger gargouilli émanant du ventre d'Ivy. Il fronça les sourcils, légèrement contrarié et appela le patron du café d'un claquement du doigt. Celui-ci accourut, toujours aux petits soins de son richissime client.

- Un muffin aux fruits rouges pour mademoiselle, articula t-il distinctement en direction de l'homme qui repartit dans la foulée tandis que la jeune assistante les regardait tous deux d'un air effaré. Même s'il savait que cette dernière se replierait comme une huitre après lui avoir imposé de manger quelque chose, Duncan se sentait d'humeur conquérante, prêt à tout braver. Il reprit comme si rien n'était arrivé tandis que son invitée le foudroyait du regard.

- Si vous êtiez à moi, un homme comme lui ne vous manquerait pas de respect ainsi, en ignorant le fait que vous ne voulez pas de lui. Mais j'imagine que votre petit-ami est au courant de tout cela et qu'il le cautionne. Je dois être sans doute trop vielle école.

Duncan savait pertinemment que la jeune femme était célibataire. Cette phrase était un simple moyen pour lui de l'emmener sur le terrain qu'il voulait. Ivy l'attirait mais son innocence pourrait être un frein aux fantaisies qui l'habitaient depuis leur rencontre. Il savait que jouer avec le feu était fortement déconseillé en pareilles circonstances mais il ne parvenait pas à réprimer ce désir d'en découvrir d'avantage sur elle. Il y avait bien longtemps qu'une femme n'avait pas exerçait un réel attrait sur lui. Même si avec les années, il repoussait de plus en plus les femmes qui lui mangeaient dans la main trop facilement, il n'avait encore jamais été capable d'entreprendre une croisade pour s'attirer les faveurs de la gente féminine. Il devait s'assurer que la jeune femme serait suffisamment forte pour le suivre, pour lui appartenir. Nul doute que sa dernière réplique serait révélatrice du pouvoir qu'il exerçait ou non sur la jeune assistante.
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Ven 29 Mar - 19:26
Comment résister à une moue pareille ? Ivy avait beau essayer d’être des plus assurée et de rester de marbre face à cet apollon, elle ne faisait qu’essuyer des échecs. Entre ses tendances à s’empourprer et son regard qui se balade sur le corps de cet homme, elle ne pouvait s’empêcher de désirer cet homme. Elle voulait qu’il l’embrasse fougueusement, là, maintenant, tout de suite. Mais son esprit s’égarait, il fallait qu’elle se reconcentre pour ne pas suivre le cours de la conversation et se ridiculiser une fois de plus. Elle n’arrivait pas à savoir ce que cet homme pouvait penser d’elle, il ne trahissait aucune émotion, il était même difficile à savoir quand il parlait au premier et au second degré, et Ivy avait l’impression qu’une tempête pouvait surgir à n’importe quel moment. Sûrement qu’il riait d’elle, de l’empotée qu’elle faisait. Ivy se remémora le premier jour où elle rencontra Duncan Lockwood. Elle s’était tout simplement étalée de tout son corps à terrer, s’emmêlant les pieds et se ridiculisant devant la belle blonde qui lui servait d’assistante. C’est avec surprise qu’elle remarqua le bel étalon lui tendre la main tel un preux chevalier afin de l’aider à se relever, mais il avait bien ce sourire narquois sur le visage.

- Je sais qu’en tant que patron, et même en tant qu'humain, cet homme est pitoyable, mais mon métier me plait. Alors vous pourrez utiliser votre charme indéfiniment, je ne démissionnerais pas de la CWE pour rejoindre Locwood Inc. Mais en ce qui concerne le fait de voir mes joues s’empourprer plus souvent, il y a peut-être d’autres solutions envisageables.

Woaw. Que lui arrivait-il ? Ivy venait de draguer ouvertement Duncan Lockwood. Elle s’impressionait elle-même. Cet homme avait vraiment une emprise sur elle, et arrivait à la faire changer de comportement, sans même prononcer un seul mot.

Le ventre d’Ivy se manifesta sans crier gare, alors qu’elle ne ressentait pas spécialement la faim. Elle fut surprise et n’eut même pas le temps de s’excuser que le PDG leva la main pour que le patron vienne à leur table. Et sans même consulter la jeune femme, il commanda un muffin aux fruits rouges. Mais comment faisait-il ? C’était la douceur préférée d’Ivy. C’était dans son dossier ça aussi ? Mais sa manière de faire ne plaisait pas du tout à Ivy. Si elle avait eu d’un muffin, elle aurait très bien pu le commander elle-même et choisir son parfum.

- Et si je n’aimais pas les fruits rouges ? J’ai mon mot à dire Duncan, non ?


A la prononciation de son prénom, elle vit que le visage du jeune homme se durcit légèrement. Oups, il ne souhaitait sûrement pas qu’elle l’appelle par son prénom. Peut-être n’étaient-ils pas assez intimes pour ça. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir à la question puisqu’elle dût interrompre le jeune homme avant qu’il ne rappelle le patron, pour qu’Ivy puisse faire son choix librement.

- Non ça ira.. Même si ça m’énerve, c’est un de mes desserts préféré. Bien que je n’ai pas spécialement faim.

Le muffin arriva. Ivy se mit à le triturer en glissant deux-trois morceaux minuscules dans sa bouche, histoire de faire plaisir à Lockwood, et lorsqu’elle sentit son regard insistant pour la forcer, elle le fusilla du regard. Non mais, il allait la laisser tranquille. « Si vous étiez à moi. » A la prononciation de ces mots, le cœur de la jeune femme ne fit qu’un bond. Oh oui, qu’est-ce qu’elle aimerait lui appartenir, embrasser cet homme, sentir son corps contre le sien, se sentir protégée. Mais bon, ne rêve pas trop, ou tu risques de tomber de très haut ma vieille. Elle piocha encore dans son muffin et répondit.

- A vrai dire, je n’appartiens à personne et je n’ai pas besoin d’un homme pour lui faire comprendre que je ne veux pas de lui. C’est juste que le harcèlement est l’un de ses passe-temps favori, vous l’avez dit vous-même, et je pense qu’il agirait de la sorte avec n’importe quelle femme. Je ne vais quand même pas me rendre sur mon lieu de travail avec un garde du corps !

Ivy mourrait d’envie de savoir si cet homme était célibataire. Pour sûr que non, s’il n’avait pas de petite amie régulière, il devait passer chacune de ses nuits avec une femme différente. Pourtant, dans la presse people, il n’apparaissait jamais accompagné, même lorsque les paparazzis le traquaient. Comment pourrait-elle l’amener à avouer son statut sans paraître trop intéressée ?

- D’ailleurs, votre petite amie ne serait pas vexée d’apprendre que vous passez votre après-midi en ma présence ? demanda-t-elle en pointant du doigt un homme armé d’un appareil photo, se cachant derrière un 4*4 noir, prenant des clichés de Duncan et Ivy. La jeune femme avait tenté de les ignorer depuis le début de leur rendez-vous, mais la tâche devenait de plus en plus compliquée.
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Sam 30 Mar - 22:35
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.

Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà. ♣ feat Ivy-Skye Anastacia Harper Mr35ae

D'autres solutions envisageables? Ces mots résonnaient à tue-tête dans l'esprit malsain de Duncan qui voyait déjà la charmante Ivy toute à lui l'espace d'un week-end, livrée à son seul désir. Cette idée lui plaisait particulièrement, la jeune femme avait de commun avec les conquêtes de Duncan ces formes harmonieux et sa couleur de cheveux ô combien exquise aux yeux de l'entrepreneur, bien qu'il n'était entouré que de blondes si on ne passait pas outre les apparences. C'était un paradoxe chez lui, il s'efforçait de recruter le moins possible de brunes car il s'avait qu'il succomberait plus facilement à leurs avances, les rares demoiselles qui avaient été recrutées avaient des compétences qui ne pouvait pas écarter de son entreprise. Il s'autorisait de temps à autre un semblant d'exotisme mais rien de vraiment palpitant pour qu'il se lance dans un second round. Tout chez lui était calculé de manière à ce qu'aucune femme n'approche de trop près de ses démons intérieurs. Il ne s'émouvait que e peu de choses et c'était ce détail qui suffisait à achever le travail. Pas de câlin matinal, pas de mots doux sur le frigidaire, pas de dîner aux chandelles... tout cela aurait pu paraître bien triste si ses désirs n'avait pas été tout autre.

"Et si je n’aimais pas les fruits rouges ? J’ai mon mot à dire Duncan, non ?"

Bordel. La voilà encore qui le met au défi. Répondre de la sorte au plus grand maniaque du contrôle n'était pas un conseil qu'aurait pu prodiguer un ami... l'appeler par son prénom. Quelle sotte. Même si l'homme se payait le luxe de le faire lui-même, cela ne lui donnait pas pour autant le droit d'en faire autant. Le regard de Lockwood s'était assombri de nouveau, laissant paraître si on y regardait de plus près cinquante nuances de folie prêtes à se jeter sur leur proie. Sa réponse fut brève et cinglante.

- Je n'ai pas encore le don de faire taire les gens sur commande Ivy.

Il accentua le prénom de la jeune salariée de la CWE, comme pour affirmer sa dominance vis-à-vis d'elle. Même si Duncan se délectait de cette audace rare dont elle faisait preuve jusque là, il y avait des limites à ne pas franchir: l'appeler par son prénom, prendre des risques sans raisons fondées, le toucher... A cette idée, le corps du PDG fut parcourue d'un frisson. Il ne ne souvenait que trop bien des coups qu'il avait reçus avant d'être adopté par Andréa et Lionel Lockwood, toutes ces nuits recroquevillé sur lui-même à guetter la porte de peur qu'elle ne s'ouvre pour lui livrer un nouveau lot de violences physiques. La thérapie qu'il avait suivie pour palier à ces peurs profondes n'avait jamais rien donné et il était toujours craintif lorsqu'une femme feintait de lui effleurer certaines zones proscrites. Dans ces moments, un accès de rage le frappait de toutes parts et il redevenait aussi froid et distant qu'il ne l'est dans sa vie professionnelle.

Les mots de la jeune femme le perturbèrent dans ses pensées et enfin, Duncan retrouva pied. A l'entente de ses paroles, il se radoucit un peu, satisfait d'avoir rempli son contrat.

- Je suis heureux de vous voir enfin jeter les armes. Quant au choix de votre dessert, nul besoin d'enquête, ça tient plutôt du feeling, dit-il tout en la toisant du regard, s'assurant que chacun des petits morceaux qu'elle avait coupé atterrissait dans son palais. Obsession? Pas vraiment. Disons plutôt que pour suivre Duncan il fallait éviter de sauter des repas et pratiquer un sport pour se maintenir en forme. Il était plus exigeant encore avec les autres qu'il ne l'était avec lui-même.

Triomphant, le jeune homme contempla son invitée avec intérêt. Manifestement ses propos d'appartenance l'avaient troublé. Il lui plaisait donc terriblement mais cela serait-il suffisant pour la persuader d'aller là dans un monde qu'elle n'avait jamais côtoyé et qui la ferait sans doute fuir?

- Pour le garde du corps ça pourrait s'arranger vous savez.

Bien entendu il ne pensait pas à Ryan son homme à tout faire, qui de sa seule musculature rebutait toute personne souhaitant nuire à son patron mais qui en contre parti aurait pu détourner Ivy de lui. En réalité, Duncan songeait à s'occuper personnellement de la sécurité de la jeune femme. Le sport qu'il pratiqué au quotidien et son extrême froideur faisait de lui un adversaire redoutable. Dans ses jeunes années, plus d'un camarade de classe avait fait les frais de ses réactions presque animales, ce qui avait valu plus d'une convocation à ses parents adoptifs. Heureusement, leur influence était-elle que l'entrepreneur avait toujours évité l'expulsion. Il n'en voulait pas entièrement aux personnes qu'il frappait, il avait simplement une trop grande rage en lui.Voyant qu'Ivy ouvrait la bouche pour objecter sa proposition, il s'empressa de rajouter d'un ton détaché:

- Mais je juge à votre regard que vous n'aurez pas besoin de ma protection.

Une petite amie? Voilà qui devenait intéressant. Ainsi la demoiselle jouait en terrain ardent, cherchant à le titiller pour voir si elle lui plaisait. Ou peut-être était-elle si naïve qu'elle envisageait sérieusement que lui, l'homme insaisissable, avait une petite amie au bras qu'il emmenait à l'opéra le vendredi soir et en week-end à la campagne? Non, c'était une jeune femme cultivée qui devait fréquemment lire le journal pour être au top et jamais il n'était apparu accompagné dans quelque presse que ce soit. Il s'était toujours assuré pour que ses relations restent à l'abri des regards. Seuls ses employés avaient été mis au courant par obligation. Ryan était d'ailleurs chargé d'acheter tout ce qui était nécessaire pour elles: vêtements, maquillage, parfum, et même voiture... N'allez pas croire que Lockwood débordait de générosité, pour lui débourser 100 000 dollars n'était rien. Il leur achetait ce qu'il y avait de mieux parce qu'il en avait le pouvoir. C'était une manière pour lui d'assoir sa dominance sur elles. Jamais il n'avait été confronté à une femme qui avait craché sur ses cadeaux.

La donne changerait peut-être cette fois-ci cependant. Depuis le début de leur conversation, des paparazzis mal intentionnés les flashait de part et d'autre. Constatant que la situation commençait à rendre son interlocutrice très mal à l'aise et ne désirant pas apparaître à la une le lendemain en charmante compagnie dans tous les kiosques du quartier, il s'empara de son iphone.

- Ryan, veuillez récupérer les appareils de ces individus et les sommer de cesser de nous espionner. Mademoiselle Harper et sommes souhaitons être tranquille.

Il raccrocha sans cérémonie. Duncan était toujours très direct avec les autres. Après s'être assuré que son employé s'était acquitté de sa tâche, l'entrepreneur reporta son attention sur Ivy. Celle-ci semblait tendue. Sans doute en proie à l'attente d'une réponse qui serait décisive pour la suite de leur conversation qui était de plus en plus équivoque.

- Si c'est la question détournée que vous me posez Ivy, je n'en ai pas. Les petites amies ce n'est pas mon truc. Je n'en ai jamais eu et je n'en aurai probablement jamais. Je suis le genre d'homme livré avec un tas d'accessoires, sauf les bouquets de fleur et les boîtes de chocolats. Aussi je vous conseille pour votre propre sécurité de ne pas vouloir m'apprivoiser, vous risqueriez d'y laisser bien plus que vous ne l'imaginez.

C'était dit. A contre coeur certes, mais Duncan se devait d'être franc. Une fois que ses conquêtes avaient accepter le deal, elles s'engageaient à ne pas remettre en question ses fantaisies. Mais jamais il n'avait forcé la main à aucune d'entre elles, elles avaient été jusqu'à ce stade maîtresses de leur destin. Si la jeune Ivy se montrait suffisamment solide et si elle le désirait ardemment, elle lui appartiendrait mais seulement dans le cas où c'était son choix, sans influence, sans artifices.
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Dim 31 Mar - 19:53
Ivy se sentit vraiment mal à l’aise lorsqu’elle vit la carapace du jeune homme d’affaire se refermer subitement. Elle se sentit avant tout coupable, alors qu’elle ne voyait pas du tout le mal en règle générale à appeler une personne par son prénom. Mais apparemment, c’était une limite à ne pas franchir lorsque l’on se trouvait en compagnie de Duncan Lockwood. Donc elle serait condamnée à l’appeler Monsieur Lockwood et à le vouvoyer ? Super, cette idée ne l’enchantait pas vraiment, mais bon, elle ferait avec, après tout, avait-elle réellement le choix ? N’empêche, quel arrogance. Il n’est pas non plus une personne si importante que tout le monde doit l’appeler par son nom. Son malaise et sa confusion laissèrent place à une douce colère contre l’homme qui lui plaisait. Après tout, elle n’avait pas à se sentir mal pour une chose aussi futile. Elle reprit donc son assurance, aussi minime soit-elle et redressa les épaules, en avalant un morceau de muffin. Prise d’une confiance soudaine, accentuée par le fait qu’elle avait de plus en plus envie de le défier, au fur et à mesure qu’il lui laissait entendre qu’il n’aimait pas cette manie d’être défié, la jeune brune lui rétorqua :

- Encore heureux, et encore moins moi-même, puisque je n’ai en aucun cas l’intention de céder à vos caprices, Duncan.

Ivy était assez fière d’elle, sa déesse intérieure dansait la samba à l’intérieur d’elle-même. D’où lui venait cette assurance, elle n’en savait rien, mais cela lui plaisait. Elle, si réservée et discrète habituellement, elle avait assez de cran pour répondre à l’une des personnes des plus influentes des Etats-Unis, et en plus, elle appuya volontairement elle aussi sur le prénom du jeune PDG, comme il venait de le faire à l’instant avec son propre prénom. Et toc. Après tout, qu’allait-il faire ? La suivre ? Ah non, apparemment, il avait déjà la capacité de faire une telle chose, il avait déjà un dossier qui contenait la vie de notre très chère Ivy-Skye Anastasia Rose Harper. Peut-être même connaissait-il déjà tous ses prénoms ? Savait-il qu’elle avait perdu son permis quelques mois ? Sûrement, mais il ne pouvait tout de même pas savoir qu’en fait, elle s’était dénoncé à la place de sa sœur jumelle, pour la protéger parce qu’elle avait déjà était prise plusieurs fois en train de conduire en état d’ivresse et que si elle se faisait prendre cette fois-là, elle aurait de gros ennuis. Les pensées de la jeune femme se perdaient, elle se posait tellement de questions.

- Que savez-vous de moi exactement ? J’ai la nette impression que vous en savez plus que vous ne le devriez, et que cela ne concerne pas uniquement mes goûts en matière de muffin.

Cette question échappa à la jeune femme. C’était comme si elle s’était mise à penser à voix haute. Mais au moins, elle en saurait peut-être un peu plus. Pour ne pas se dégonfler, elle planta son regard dans le regard azur de cet homme charmant, et attendit une réponse.
Un garde du corps sur son lieu de travail, et puis quoi encore ? S’il y a bien une chose que la jeune femme détestait, c’était de se faire remarquer, et il me semble que de cette manière, elle ne passerait pas inaperçu. De toute manière, elle ne lui appartenait pas, il n’était donc pas question un seul instant d’être suivie par qui que ce soit.

- Je pense qu’il n’y a rien à arranger, puisque je ne vous appartiens pas.

« Par contre, votre présence ne me dérangerait pas, peu importe l’heure. » pensa-t-elle. Bien, son regard avait donc été aussi noir qu’elle l’avait désiré, et Lockwood avait compris que non, en aucun cas elle ne souhait être suivie par un gorille assurant sa protection.

- Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert.

Pour elle, il était certain qu’une ou plusieurs femmes partageaient la vie de Duncan Lockwood. Ce qu’elle n’arrivait pas à deviner, c’était s’il était accompagné d’une seule femme dont il ne parlait pas pour le protéger, ou bien s’il était plutôt attiré par des relations sans lendemains et qu’il se débrouillait pour que la presse à scandales ne remarquent rien. Enfin, peut-être faisait-il régulièrement la une de ces magazines, mais étant donné que la jeune femme n’en lisait aucun, elle ne pourrait pas le savoir, même si c’était le cas. A vrai dire, si elle n’habitait pas avec sa meilleure amie, Adria, elle aurait très bien pu ne même pas connaître l’existence de cet homme, mais combien de fois Adria l’avait-elle bassiné avec le PDG le plus jeune et le plus riche des Etats-Unis, sur ses cheveux bruns, ses beaux yeux bleus et son sourire craquant. A chaque fois Ivy levait les yeux au ciel et souriait. Il avait bien fallu qu’elle avoue qu’il était charmant, après tout, c’était la vérité.
Alors qu’elle fit remarquer à Duncan la présence de paparazzis, celui-ci mit à peine quelques secondes à attraper son téléphone pour appeler un dénommé Ryan, auquel il ordonna de faire déguerpir les hommes avides de potins. Ivy fut étonné par la froideur dont il faisait preuve envers ce Ryan. Etait-il comme ça avec tout le monde ? Son personnel, ses amis, sa famille ? La jeune femme resta bouche bée et lorsqu’il raccrocha, elle s’occupe de son thé, pour essayer de paraître moins indiscrète. Mais pourquoi cet homme se comportait-il de la sorte, il semblait cacher de sombres secrets derrière cette apparence d’homme dominant, et derrière cette manie de vouloir tout contrôler. Etait-il dangereux ? Ou bien simplement voulait-il se donner un genre ? La jeune femme était légèrement perdue. Que faisait-elle là, après tout à quoi rimait ce rendez-vous ?

- Si c'est la question détournée que vous me posez Ivy, je n'en ai pas. Les petites amies ce n'est pas mon truc. Je n'en ai jamais eu et je n'en aurai probablement jamais. Je suis le genre d'homme livré avec un tas d'accessoires, sauf les bouquets de fleur et les boîtes de chocolats. Aussi je vous conseille pour votre propre sécurité de ne pas vouloir m'apprivoiser, vous risqueriez d'y laisser bien plus que vous ne l'imaginez.

Woaw. Très bien. Si ce n’était pas une manière détournée pour lui faire comprendre que non, elle ne l’intéressait pas et qu’il n’avait en aucun cas l’intention de lui faire des avances, Ivy ne voyait pas ce que cela pourrait être d’autre. Elle laissa s’écouler quelques secondes, avant de répondre assez désorienté :

- Je.. Euhm. Très bien, je pense avoir compris. Je.. Je vais devoir y aller, dit-elle en se levant brusquement, faisant tournoyer sa longue chevelure brune et lisse. Elle saisit son sac précipitamment, manquant de faire tomber sa tasse de thé à présent vide, et évitant le regard du jeune homme, de honte elle termina sa phrase. Je pense que pour me dire une chose pareille, vous auriez simplement pu m’écrire un message, puisque je suis certaine que vous possédez déjà mon numéro. En tout cas, si l’envie vous prend de me faire à nouveau comprendre que je ne vous intéresse pas, je ne vous conseille pas de vous déplacer jusque mon appartement -dont vous connaissez aussi l’adresse je suppose- vous risqueriez d’être très mal reçu.

Sur ces mots, Ivy tourna le dos au jeune homme, ne lui laissant pas le temps de répondre et elle s’éloigna, de la démarche la plus assurée qu’elle pouvait, sous le regard de jeunes femmes abasourdies qui avaient assisté à la scène et qui n’en revenaient pas que l’on puisse planter Duncan Lockwood de la sorte, mais aussi sous le regard entendu du jeune patron, qui lui contrairement à Duncan, aurait volontiers fini la journée avec Ivy. Lorsqu’elle passa devant lui, il l’arrêta donc en lui chuchotant : « Tenez, voici mon numéro. Si jamais vous désirez boire un café avec moi, j’en serais ravie. » La jeune femme, enchantée que cette scène se déroule sous les yeux du PDG, rendit le sourire au jeune patron, qui n’était pas du tout son style soit dit en passant, mais si cela pouvait prouver à Lockwood que oui, elle pouvait être attirante, et saisit la carte sans même répondre au jeune homme. Et toc.
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Lun 8 Avr - 13:45
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.



Empêtré dans son tissu de mises en garde pour protéger Ivy de ses noires idées, Duncan contemplait la jeune femme sans ciller, à la fois irrité et fasciné. D'ordinaire très belle, sa mine renfrognée et le mélange de colère et de déception qu'on pouvait lire sur ses traits, la rendaient d'autant plus désirables. Était-elle innocente à ce point pour ne pas concevoir le fait qu'aussi riche et puissant était-il, il était attiré par elle? Manifestement elle n'avait jamais eu affaire à une âme torturée, peut-être même n'avait-elle aucune véritable expérience en matière d'homme. Dans la chemise prune qui lui était consacré, on ne trouvait rien concernant un éventuel petit-ami, c'était le genre de fille assez sage, dont l'avenir professionnel s'avérait prometteur mais dont le cœur ne palpitait qu'en silence, parfois par timidité, souvent par peur d'être rejeté.

Dans le cas présent, il était manifeste qu'Ivy pensait sincèrement qu'elle n'était qu'une stagiaire potentielle pour lui mais il n'en était rien. Cette femme, aussi différente de ses critères habituels était-elle, exerçait sur lui la plus douce des tentations. Même entre la pensée et le geste, le danger était important. Avoir Duncan Lockwood dans sa vie signifiait renoncer à beaucoup de choses. Les femmes qu'il avait côtoyé avaient peu de droits: elles ne le voyaient que le week-end, ne dormaient pas avec elle, ne pouvaient le toucher qu'à des zones précises et devaient se soumettre à un style vestimentaire et des soins du corps sur lesquels lui seul avait le droit de regard. Il n'entretenait qu'une relation à la fois, mais jamais on n'aurait pu parler d'amour. La propre famille du jeune homme ignorait jusqu'à l'existence de ses maitresses, raison pour laquelle les soupçons sur sa prétendue homosexualité n'avaient eu de cesse de grandir avec le temps. Mais il n'en était rien, il aimait les femmes et elles lui rendaient bien. Brunes, fines mais pas anorexiques, soignées et désireuses de lui plaire en permanence quitte à manquer de caractère.

Après lui avoir lancé une tirade, Ivy ne lui laissa pas le temps de répondre et quitta son siège. La courbe de son dos parfaitement dessinée vint faire la balance entre le désir qu'il éprouvait pour elle et cette folle envie de la remettre en place,. Duncan ouvrit les lèvres pour lui répondre mais se ravisa se contentant de lui lancer un regard noir, un de ces regards oppressants et dérangeants que vous pouvez ressentir même tourné. Jamais on ne l'avait laissé en plan ainsi, toutes les femmes le désiraient, même celles dont il ne correspondait pas forcément à leur type d'ordinaire. Acte téméraire et plein de bon sens, ou réaction stupide, seul l'avenir de leur relation leur dirait.

Lorsque la jeune assistante passa près de bar, le patron lui refila discrètement son numéro de téléphone, chose qui n'échappa pas au PDG, encore sous le choc de s'être fait recaler de la sorte. Quelle enflure. La colère submergea Duncan, le rythme de son poul accélérait à mesure qu'il toisait ses proies se fourvoyez de lui. Cela ne se passerait pas comme ça. Sans crier gare, il s'extirpa de son siège avec l'aisance d'un félin, son pas était animal, son regard assassin. Il se rapprocha de l'homme alors afféré à essuyer un verre avec soin. Lorsque leurs regards se croisèrent, la crainte se lisait dans celui du patron. Aussi lorsque Lockwood s'empara de son téléphone, soigneusement rangé dans la poche gauche de son pantalon, il ne réagit pas. Les personnes autour d'eux les regardaient plus ou moins discrètement, tandis que Ryan s'évertuait à calmer les vautours près à prendre des clichés de la scène. Après lui avoir lancé un regard évocateur, Duncan fourra le portable dans sa propre poche après avoir pris soin de le mettre hors tension. Le briser aurait été plus libérateur mais il ne tenait pas à livrer sur un plateau d'argent ce que les paparazzis attendaient de lui: un faux pas. Sans dire un mot, il quitta le café, cherchant du regard Ivy qui avait eu le temps de s'éclipser dans la rue. Vingt mètres les séparaient lorsque cette dernière monta dans un taxi. Merde. Duncan pesta et fit volte face pour monter dans la R8 qui l'attendait sagement, un Ryan inflexible au volant.

- Suivez le taxi. Fort à parier que mademoiselle Harper rentre à son domicile.

Après un tel lot d'émotions, il était peu probable que la jeune femme veuille retrouver l'endroit où tout à chacun se sent le mieux: son foyer. Lorsque les pneus crissèrent pour marquer l'arrêt de la voiture, Lockwood fut heureux de constater qu'il avait raison. La jeune femme était en train de payer le chauffeur de taxi lorsqu'il s'approcha d'elle. L'homme démarra au quart de tour une fois les billets rangés dans sa boîte à gants, ce qui laissait Ivy seule, dos à Duncan, seule contre ses cinquante nuances de folie prêtes à bondir sur elle.

- Je crois que je vous dois une explication mademoiselle Harper, souffla t-il à son oreille. La proximité entre eux était troublante pour lui comme elle devait l'être pour Ivy.

A ces mots, la jeune femme se tourna et lui fit face. Elle semblait toujours aussi contrariée, et son regard en disait long sur les pensées assassines qu'elle avait à l'égard de Lockwood. En un sens, elle avait raison d'avoir cette opinion de lui mais pour la première fois de sa vie, Duncan avait sacrifié un désir personnel pour la protection de quelqu'un d'autre et ça c'était plus que significatif.

- Je suis venu vous dire que vous avez tort sur toute la ligne Ivy, je n'ai jamais dit que vous ne me plaisiez pas. Je vous ai mis en garde contre moi, contre cette part d'ombre en moi que même le plus adroit des paparazzis ne connait pas. Croyez-moi si vous êtes aussi intelligente que je ne le crois, vous resterez éloigné car je ne pourrais résister éternellement à cette envie de vous posséder.

Ces aveux eurent pour conséquences chez son interlocutrice un profond désarroi, du moins c'était le ressenti du PDG qui observait les traits de cette dernière se radoucir. Elle mordillait ses lèvres, chose qui mettait en transe Duncan. S'il l'avait voulu, le jeune homme aurait pu lui faire le numéro de l'amoureux transi et l'emmener dans son lit. Il lui plaisait et elle était si innocente que lui raconter monts et merveilles auraient peut-être pu la convaincre. Mais il ne voulait pas lui mentir. Ivy ne devait rien attendre de lui, ni de romantisme, ni d'avenir heureux à la façon des contes pour enfants. Il était indomptable. Malgré tout, la jeune assistante était-elle un fruit défendu: il la voulait pour lui et l'idée qu'un autre homme pose la main sur cette peau si addictive lui était insupportable. Il l'attira à lui et pressa ses lèvres contre celles d'Ivy, un baiser chaste et contenu pour ne pas laisser ses pulsions prendre le dessus.

- Appelez-moi si vous êtes prête à vous passer de fleurs et de chocolats. Voici mon numéro personnel, susurra t-il sur un ton lourd de sens tout en glissant sa carte de visite entre les doigts de la jeune femme.

Il fit alors volte face et regagna son véhicule après avoir lancé un dernier regard en direction d'une Ivy sans doute abasourdie par la revirement de situation. Ils se reverraient bien assez vite, Duncan en avait la certitude. Mais à quel prix?



TO BE CONTINUED . . .
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